Le troisième pôle

Conception : Quentin Ogier et Brenda Clark
Mise en scène : Quentin Ogier
Interprétation : Brenda Clark
Scénographie : Henri Ogier et Quentin Ogier
Composition musicale : Dominique Montain
Création Sonore : David Lesser
Création Lumière : Yves-Marie Corfa
Assistante mise en scène : Frédérique Charpentier
Régie Lumière : Nicolas Villenave

Un vent froid souffle, une tempête de neige se lève… Une clepsydre à glace s’enclenche… compte à rebours.
Ylla, une exploratrice scientifique, témoin des métamorphoses climatiques qui l’entourent, part vers le seul pôle encore vierge, encore froid : le troisième pôle.
Durant ce voyage dans la neige et le froid, la fonte des glaces est incontestable et laisse apercevoir des vestiges inattendus. Ylla découvre dans ce territoire qu’elle croyait vierge les traces d’animaux mythiques et les vestiges d’une civilisation perdue. Une Atlantide sous la glace ?
Le réchauffement s’accélère, la glace côtoie bientôt des petits cratères en éruption, des vortex de fumerolles qui dansent. Les derniers pains de glaces s’écoulent lentement vers la mer, la texture de l’air s’épaissit, le grondement sourd des icebergs à la dérive communie avec le chant des narvals qui s’approchent…

Ce monde oublié se découvre petit à petit…

 Ylla installe un campement, une base…
Son quotidien est fait d’observation, de petites expéditions sur des chaussures à chenilles, de prélèvements d’échantillons… de pêche aux informations et de chasse aux démons… intérieurs.
Est-ce un monde oublié ou l’avenir de notre monde qu’elle voit émerger progressivement sous ce néant blanc ? L’avenir ou le passé ? Ou ne seraient-ce pas plutôt les rêves d’une âme trop solitaire?

Dans ce pôle perdu c’est peut-être elle qui va perdre le Nord…

Le propos

« Le troisième pôle », est une fable écologique. Sans moralisme ni didactisme, nous voulons avec ce spectacle évoquer, en filigrane derrière un voile de poésie, la beauté de la nature, sa richesse et son lent mais détectable changement. le marasme écologique à venir, probable mais non inéluctable.

En suivant un personnage solitaire dans sa conquête d’un territoire vierge nous voulons évoquer ce que la nature encore intacte peut nous offrir à voir, entendre et sentir. Nous voulons signifier de manière ludique la nécessité de cultiver ce quelque chose de profond qui nous lie à elle, qui est de l’ordre des sens et de l’intime poésie. Cette nature qui nous dépasse peut nous engloutir si nous ne la protégeons pas et la prochaine Atlantide pourrait être la nôtre !